Kami Haeri, avocat associé chez August Debouzy, a remis en février 2016 les conclusions de son groupe de travail relatives à l’avenir de la profession d’avocat face aux grands défis de la concurrence internationale ou sectorielle (experts-comptables, legaltechs, …) et des nouvelles technologies (intelligence artificielle, …) :
- développer de nouvelles offres comprenant notamment la mise à disposition de formulaires intelligents;
- développer une stratégie de marque;
- créer au sein de chaque ordre un Observatoire de l’innovation;
- favoriser l’installation dans plusieurs barreaux (mobilité);
- réunir les professions de juristes d’entreprise et d’avocats au sein d’une grande profession du droit (les avis des juristes d’entreprise devraient être confidentiels et ne devraient pas pouvoir être utilisés lors de procédures judiciaires)
- Ouvrir le capital à des tiers (hors professions juridiques et judiciaires). La Loi Macron pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques a permis l’ouverture du capital des sociétés d’avocats (hors SCP) aux membres des professions judiciaires et juridiques établis en France, Union européenne ou dans un Etat membre de l’EEE ou de la Confédération suisse. Mais l’ouverture des capitaux à des tiers reste en suspens avec la forte demande des jeunes avocats à bénéficier d’investisseurs minoritaires aux profils les plus variés, afin d’apporter un soutien à leur démarrage et au développement de leurs activités. Le rapport d’étape du CNB de mai 2017 semble être également favorable à l’ouverture à un actionnaire issu d’une autre profession, y compris une profession non réglementée, dès l’instant où cette participation est minoritaire (maximum 49% du capital). L’ouverture des capitaux des cabinets d’avocats leur permettrait de bénéficier d’importants moyens pour assurer le développement de leur activité mais aussi pour faire face à la concurrence internationale et sectorielle des c et experts-comptables.