A l’heure où beaucoup de juristes et d’associations se revendiquant protecteurs des libertés publiques saisissent les instances pour s’opposer aux projets de leurs élus pour lutter contre les contenus haineux sur Internet (Loi Avia) ou aux mesures d’état d’urgence sanitaire, la CNIL a estimé que l’application gouvernementale de traçage numérique StopCovid respecte les différentes dispositions législatives relatives à la protection de la vie privée.
Rappelons que les opposants aux projets redoutent une société où nos faits, opinions et aujourd’hui notre santé seraient surveillés en permanence par des systèmes automatiques. Mais cette société de surveillance existe depuis plus de 20 ans, l’affaire Snowden et nombreuses autres affaires ayant révélé que cette surveillance massive passait par des opérateurs privés éditant des moteurs de recherche et réseaux sociaux, des opérateurs télécom, des constructeurs d’objets connectés ou de terminaux mobiles, etc.
Quelles actions ces juristes et associations ont-ils lancé depuis 20 ans contre les acteurs privés ayant massivement déployé des outils violant nos libertés fondamentales, en particulier notre droit à la vie privée ?
Comment expliquer que les citoyens ont aujourd’hui plus confiance en des acteurs privés sur lesquels ils ne peuvent pourtant exercer aucun contrôle ?
A méditer …