L’indispensable Centre National de la Musique vient de publier une excellente étude sur les changements lies à la blockchain et au NFT qui pourraient conduire à une rémunération directe, transparente et individualisée des artistes. Rappelons que cette promesse avaient déjà été faite par les défenseurs du World Wide Web et du P2P dans les années 2000 avant que les lobbyistes de l’industrie musicale et des sociétés d’auteurs ne mettent fin à cette utopie en poursuivant les internautes qualifiés de pirates (mais pas les opérateurs télécom et grandes plateformes), en créant l’HADOPI sans jamais sanctionner le manque d’interopérabilité, tout en rejetant le mécanisme de licence globale qui devait pourtant permettre une rémunération équitable des artistes, et en confiant ainsi la distribution mondiale des oeuvres de l’esprit à une poignée d’acteurs américains qui imposent aux titulaires de droits leurs conditions (Youtube, Apple, Amazon, Spotify, etc.).