Faisant suite aux actions des éditeurs en France ayant conduit à la condamnation de Google à une amende de 220 millions d’euros pour avoir favorisé depuis 2014 ses propres services de commercialisation des espaces publicitaires sur les sites et applications Internet, les éditeurs européens et anglais réclament 25 milliards d’euros à Google. La réponse de Google est à nouveau pathétique.
“Cette action en justice est spéculative et opportuniste. Dès lors que nous recevrons la plainte, nous la combattrons vigoureusement (…) Google travaille de façon constructive avec des éditeurs à travers l’Europe. Nos outils publicitaires, comme ceux de nos nombreux concurrents dans l’adtech, aident des millions de sites et d’applications à financer leur contenu, et aident les entreprises de toute taille à atteindre des nouveaux clients. Ces services s’adaptent et évoluent en partenariat avec ces mêmes éditeurs”
Google reproche aux autres d’être spéculatif et opportuniste et prétend avoir une vision philanthropique du Web ! Il faut à nouveau rappeler que ce n’est pas Google qui aide les entreprises de toute taille à financer leur contenu et à atteindre des nouveaux clients mais Internet qui a ouvert de nouveaux canaux de communication et de distribution. Par contre, ses pratiques anticoncurrentielles et ses violation protéiformes des droits des tiers lui ont permis de financer ses nombreuses acquisitions, d’atteindre des nouveaux clients et de tuer la concurrence.
La plainte qui sera déposée aux Pays-Bas, à l’initiative du cabinet Geradin Partners et du cabinet d’avocats néerlandais Stek, regroupera plusieurs éditeurs européens.
“Nous sommes en phase de recrutement pour rassembler des plaignants à travers les Vingt-sept États membres. Il peut s’agit d’éditeurs de presse, mais aussi d’éditeurs de sites de jeux par exemple, qui fonctionnent avec de la publicité en ligne”
Une plainte séparée sera constituée, à l’initiative de Geradin Partners et du cabinet britannique Humphries Kerstetter, auprès d’un tribunal au Royaume-Uni pour les éditeurs anglais, et s’appuiera sur le principe de l’opt-out, les éditeurs britanniques étant automatiquement inclus dans l’action collective, à moins qu’ils demandent à en être exclus.