Début 2023, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer a lancé un commandement cyber intitulé COMCYBER-MI, associant différents corps et services du ministère (gendarmerie, police nationale, direction générale de la sécurité intérieure, préfecture de police de Paris, personnels civils), afin d’analyser les menaces numériques pesant sur les citoyens, les entreprises et les institutions publiques.
“Tous les acteurs de la société sont ciblés par les cybercriminels, qu’il s’agisse de particuliers, d’entreprises, de collectivités, d’administrations ou d’associations”
9 français sur 10 ont déjà été confrontés à une situation de malveillance informatique comme l’hameçonnage (70%) ou de nouvelles menaces comme le « quishing », technique exploitant de faux QR codes pour subtiliser de l’argent. Les atteintes aux biens (ex. : escroqueries) représentent 59% des infractions enregistrées, les atteintes aux personnes 34% (ex. : cyberharcèlement), les atteintes aux institutions et à l’ordre public 6%. Au total, 17 700 atteintes à des systèmes d’information en 2023, +28 % de saisines pour des attaques par rançongiciel et 278 770 atteintes numériques enregistrées en hausse de 40% sur les cinq dernières années.
Énième constat et pourtant, rien ne change, bien au contraire, le phénomène se professionnalise et s’industrialise. Il est donc temps de passer à l’action d’abord de manière répressive contre les cybercriminels et les états commanditaires en renforçant les moyens, l’arsenal et les sanctions, mais également de manière préventive contre les fournisseurs de produits et services numériques revendiquant depuis 40 ans un prétendu aléa informatique et une simple obligation de moyen alors même que leur responsabilité devrait être engagée pour avoir mis sur le marché des produits et services ne respectant pas un principe fondamental pour la confiance dans l’économie numérique : Security by Design.
https://www.zdnet.fr/actualites/pres-de-279-000-atteintes-numeriques-en-france-en-2023-395380.htm