“Complot”, “scandale”, “injustice”, “décision infamante”, “décision politique”, “acharnement judiciaire”,” haine des juges”, etc. M. Le Président, dopé par les financements lybiens, vous devriez être déchu de votre titre usurpé et de ses avantages depuis longtemps. La seule vérité dont vous êtes le seul responsable et que vous êtes encore capable de prononcer publiquement est la suivante : “Ce qui s’est passé aujourd’hui, dans cette salle du tribunal correctionnel, est d’une gravité extrême pour l’État de droit.” Revenons sur l’historique des déclarations d’un nain politique qui se prétendait être à la hauteur d’un gardien des institutions impliqué dans de nombreuses affaires judiciaires avant sa palme d’or, sa coupe du monde, son ballon d’or : l’affaire Kadhafi.
“S’ils veulent absolument que je dorme en prison, je dormirai en prison, mais la tête haute”
Dit-il, la queue basse.
Nous aurions tous préféré un Président intègre au service des français mais nous réalisons avec amertume que nous avons élu une racaille de la République ayant trompé tous les français et plongé le peuple libyen dans le chaos.
1. Affaire des écoutes (dite « Bismuth ») :
“Je veux redire ma parfaite innocence et demeure convaincu de mon bon droit. La vérité finira par triompher.”
Elle a fini par triompher en condamnant un avocat, un magistrat et un Président de la République pour corruption.
2. Affaire Bygmalion (financement illégal de la campagne de 2012)
“Acharnement judiciaire”, “volonté d’humiliation”, Je n’ai rien fait de condamnable. Il n’est pas question que je baisse les yeux”
Il faudrait surtout regarder le peuple français droit dans les yeux.
Jean-François Copé, alors président de l’UMP, a couvert son candidat préféré et a été condamné pour avoir favorisé l’agence de communication Bygmalion pour masquer des dépassements de frais lors de ta campagne présidentielle en 2012. Ce même Jean-François Copé, qui tente maladroitement depuis 10 ans de revenir au devant de la scène politique. Pathétique.
3. Affaire du financement libyen (campagne de 2007)
Le 25 septembre 2025, le tribunal correctionnel de Paris a rendu son jugement dans l’affaire du financement libyen de la campagne présidentielle de 2007 de Nicolas Sarkozy. Lisez les 380 pages du jugement, aboutissement de plus de dix années d’enquête et de débats judiciaires, le condamnant à cinq ans d’emprisonnement ferme pour association de malfaiteurs, les juges retenant la gravité exceptionnelle d’une entente destinée à préparer une corruption au sommet de l’État. En complément de la peine privative de liberté, le tribunal a prononcé une amende de 100 000 euros ainsi qu’une interdiction, pendant cinq ans et avec exécution provisoire, d’exercer une fonction publique ou de se présenter à une élection.
Tout le monde s’émeut de l’exécution provisoire mais peu du mandat de dépôt à effet différé permettant de ne pas être immédiatement incarcérée à la sortie de l’audience comme de nombreux justiciables anonymes, et ce, malgré la gravité des faits. Notre racaille de la République va pouvoir négocier sa date d’incarcération, qui doit néanmoins être fixée dans les quatre mois suivant la condamnation. Il va pouvoir s’organiser sur les plans professionnel et familial avant son incarcération ou organiser son évasion comme Carlos Ghosn, Ben Ali et autres racailles en col blanc avant lui.
Bien entendu, tant que toutes les voies de recours n’ont pas été épuisées, la présomption d’innocence s’applique à l’égard de Nicolas Sarkozy et de ses fidèles amis et complices.
Cette racaille a été condamnée pour des faits d’association de malfaiteurs avec Claude Guéant, Brice Hortefeux et Ziad Takieddine (un intermédiaire véreux), visant à préparer un pacte de corruption dans la perspective de son élection à la présidence de la République : financement occulte de la campagne en contrepartie de la réhabilitation du terroriste recherché et beau frère de Kadhafi, Abdallah Senoussi.
“Constitue une association de malfaiteurs tout groupement formé ou entente établie en vue de la préparation, caractérisée par un ou plusieurs faits matériels, d’un ou plusieurs crimes ou d’un ou plusieurs délits punis d’au moins cinq ans d’emprisonnement” (’article 450-1 du Code pénal)
“Nicolas SARKOZY s’est rendu coupable du délit d’association de malfaiteurs en vue de commettre un délit puni de 10 ans d’emprisonnement. (…) Si Nicolas SARKOZY a agi au moment des faits en tant que candidat, il occupait aussi des fonctions ministérielles qu’il a mises à profit pour préparer une corruption au plus haut niveau, notamment en avalisant les rencontres de son directeur de cabinet tant avec un intermédiaire susceptible de mettre à sa disposition une chambre de compensation occulte utile à tromper les contrôles de l’État sur les circuits financiers, et qu’avec le numéro 2 du régime libyen condamné pour des faits de terrorisme” (…) L’association de malfaiteurs avait pour but de lui procurer un avantage dans la campagne électorale et de lui permettre d’accéder à la plus haute fonction et de l’exercer pendant 5 années. Il s’agit donc de faits d’une gravité exceptionnelle, de nature à altérer la confiance des citoyens dans ceux qui les représentent et dans les institutions même de la République”
“L’exceptionnelle gravité des faits et le quantum prononcé rendent nécessaire le prononcé d’un mandat de dépôt. Étant observé que M. SARKOZY ne s’est jamais dérobé à la moindre convocation et a été présent à l’audience sauf dispense accordée par le tribunal, il sera tenu compte de la nécessité pour organiser sa vie professionnelle pour prononcer ce titre sous la forme d’un mandat de dépôt à effet différé. Il sera néanmoins assorti de l’exécution provisoire, mesure indispensable pour garantir l’effectivité de la peine au regard de l’importance du trouble à l’ordre public causé par l’infraction”
Au lendemain du jugement, la présidente du tribunal correctionnel de Paris a été visée par des menaces de mort et d’agression violente sur les réseaux sociaux par des bébés aveugles et plein de haine, haine attisée par les déclarations du gardien des institutions qui les a le plus fragilisé.
Merci aux journalistes, en particulier ceux de Mediapart, du Monde et de France Télévisions, sans qui cette affaire n’aurait jamais été ni médiatisée ni jugée.
De “Personne n’y comprend rien” à “Tout le monde t’a grillé”