Amazon : arrêtons d’enrichir ceux qui nous appauvrissent

Par le jeux d’une fraude à la loi maquillée en optimisation fiscale, Amazon n’a payé aucun impôt sur les sociétés malgré un chiffre d’affaires de 44 milliards d’euros en Europe en 2020. Et c’est nous qui devons compenser ce manque à gagner. Merci Amazon !

 

Les comptes Amazon EU Sarl déposés au Luxembourg montrent que les ventes de 2020 ont augmenté de 12 milliards d’euros et ont bénéficié de la pandémie. Cette filiale domiciliée dans un pays de l’UE où Amazon ne génère quasiment rien en terme de chiffre d’affaire et d’emploi, gère les ventes pour le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas, la Pologne, l’Espagne et la Suède. Les comptes ne sont bien évidemment pas ventilés pour chaque pays européen car sinon chaque citoyen européen se rendrait compte de la stratégie d’Amazon qui consiste à s’enrichir sans limite en appauvrissant les autres, une nouvelle forme de capitalisme sauvage et de néo-colonialisme.

Le “foutage de gueule” consiste à oser encore prétendre que :

“Amazon paie toutes les taxes requises dans chaque pays où nous opérons. L’impôt sur les sociétés est basé sur les bénéfices et non sur les revenus, et nos bénéfices sont restés faibles compte tenu de nos investissements lourds et du fait que le commerce de détail est une entreprise hautement compétitive et à faible marge. Nous avons investi bien plus de 78 milliards d’euros en Europe depuis 2010, et une grande partie de cet investissement est dans des infrastructures qui créent des milliers de nouveaux emplois, génèrent d’importantes recettes fiscales locales et soutiennent les petites entreprises européennes”

La solution est pourtant extrêmement simple et relève du bon sens : imposer les sociétés dans le pays où elles génèrent leur chiffre d’affaire qu’elles devront donc ventiler pays par pays sans pouvoir pratiquer d’optimisation fiscale contraire au principe d’égalité devant l’impôt et créant des distorsions de concurrence en violation des articles 101 à 109 du TFUE.

Nul besoin de l’OCDE pour cela au sein de laquelle les discussions stériles durent depuis trop longtemps, mais d’une Union Européenne forte qui impose  ses règles à toutes les entreprises souhaitant vendre des produits et services aux  entreprises et citoyens européens qui croulent sous les charges fiscales.

 

https://www.theguardian.com/technology/2021/may/04/amazon-sales-income-europe-corporation-tax-luxembourg

 

https://www.nextinpact.com/lebrief/46996/amazon-eu-sarl-44-milliards-deuros-chiffre-daffaires-0-dimpots