Voyage au pays du sourire

A force d’entendre des commentaires enthousiastes sur la Thaïlande, nous décidons d’aller voir par nous même… Et puis, là-bas, on peut se balader à dos d’éléphants ! Quelques recherches plus tard, nous découvrons le sort misérable qui leur est réservé pour amuser les touristes. Qu’à cela ne tienne, ce sera l’occasion de réaliser un autre projet qui nous tient à cœur, tenter l’expérience du bénévolat dans un refuge pour animaux !

Après 11h de vol, arrivée à Suvarnabhumi Airport au petit matin. Nous n’avons que peu de temps pour prendre contact avec Bangkok, car il nous faut rallier Chiang Mai, au nord du pays, dès le lendemain soir. Nous prenons tout de même le temps de flâner dans les rues de Kao San Road, ou d’admirer les lumières de Krung Thep (la cité des anges).

A notre arrivée à Chiang Mai, impatients de découvrir la capitale du nord, nous partons directement vers le Sunday Market, qui envahit chaque semaine les rues de la ville. C’est un joyeux mélange où se côtoient touristes, musiciens, artisans, vendeurs de nourriture… Des tables et des chaises sont installées un peu partout pour grignoter ou se faire masser les pieds. Dégustation de notre premier « sticky rice with mango » du séjour !

Bangkok

Notre première image de la Thaïlande c’est Bangkok, capitale immense et pleine de vie.  Il fait chaud, la circulation est intense et les trottoirs sont encombrés de marchands et de passants. A chaque coin de rue, nous découvrons des temples modestes ou délirants. Selon les quartiers, les maisons sur pilotis succèdent aux grattes ciel ou à de gigantesques centres commerciaux ultra modernes. Les gens que nous rencontrons sont souriants et très serviables. Tous disposés à nous indiquer notre chemin ou simplement à discuter un peu. Pour nous déplacer nous avons préféré le bateau sur le majestueux fleuve Chao Praya aux célèbres tuk tuk.

Elephant Nature Park

Elephant Nature Park est un refuge pour les éléphants d’Asie, situé dans la vallée de Mae Taeng, à 1h30  de route au nord de Chiang Mai. Créé en 1995 par Lek Chailert, ce camp pas comme les autres récupère les éléphants maltraités, dressés pour distraire les touristes, vieux ou malades.

Même si l’éléphant reste l’icône de la Thaïlande, il subit encore tout un passé de domesticité. Il était auparavant utilisé dans les champs et pour transporter le bois. Mais après la loi interdisant la déforestation, les éléphants se sont retrouvés sans emploi et les propriétaires ont du les rentabiliser dans les camps du nord ou comme mendiants à Bangkok.  Le sujet est donc très sensible ici. L’éléphant est une des attractions phare du pays et une source majeure de revenus touristiques.

Les éléphants recueillis par le refuge souffrent pour la plupart de blessures ou de troubles psychologiques graves. Car pour obtenir leur docilité, on leur fait subir un dressage très violent dont la première étape vise à briser leur esprit. Attachés, étranglés, privés de sommeil et frappés avec des bâtons cloutés, s’ils ne meurent pas, ils capitulent au bout de quelques temps et « l’éducation » peut commencer. La seule façon des les sauver est de les racheter, avant de pouvoir les installer au parc où ils trouvent une vie de quasi liberté, entre les grands espaces alentours et la rivière.

Le refuge abrite aujourd’hui une trentaine d’éléphants, mais aussi plus de 400 chiens, des maisons pour chats, des buffles, quelques singes…  Lek est bouddhiste et pense que toute vie protégée est bénéfique pour le karma. Suite aux terribles inondations de 2011, ENP a commencé a accueillir des chats et des chiens.  Ce sont les rois du domaine. Ils déambulent librement partout et des gamelles sont disposées dans tous les coins. Certains s’installent sans vergogne sur les tables et d’autres arrivent à trouver une place jusque sur les lits des volontaires… La seule règle est de ne pas approcher les chiens qui portent un ruban rouge, car ils peuvent être dangereux. Il est possible d’effectuer tout son séjour auprès des chiens, ou de passer dans leurs quartiers en fin de journée, pour promener ceux qui sont enfermés pendant leurs soins ou simplement jouer avec eux.

Nos activités sont assez variées et souvent en plein air. Nous avons nourri des éléphants, transporté du sable pour leurs enclos, creusé une piscine de boue, déchargé des camions de bananes et de pumpkins et planté des cannes à sucre.

Flight of the Gibbons

Une autre façon de découvrir la jungle, en volant au dessus des cimes comme les habitants de ces lieux, les gibbons. Soigneusement harnachés, et accrochés à une tyrolienne, nous sommes prêts à nous lancer dans le vide entre 2 arbres, sur des distances entre 300 et 800 m. Poussée d’adrénaline assurée ! Pont suspendu et descente en rappel complète cette expérience très sportive ! Nous avons même pu observer une famille de gibbons noirs (mâles) et blancs (femelles), véritables acrobates grâce à leurs bras particulièrement longs.